Les Alphas prennent le pouvoir

Elle n’a pas encore de nom officiel mais pourrait bien s’appeler, selon la proposition du sociologue et démographe Mark McCrindle’s, la génération Alpha. Successeur de la génération Z, qui arrive de plein fouet sur le marché du travail, la génération Alpha est née entre 2005-2010 (concordant à l’arrivée des tablettes) et 2030.

Les Alphas sont les premiers nés à ne pas connaître de vie déconnectée. Moins agiles avec les claviers ou souris, ils ont une aptitude incroyable à surfer et pianoter via toutes sortes d’écrans tactiles. L’Alpha moyen serait mis en contact avec un écran connecté dès l’âge de deux ans et posséderait le sien dès quatre ans. La disponibilité illimitée d’Internet concerne toutes ses interactions : vie sociale, recherche d’informations, comportement d’achats et même communication avec son établissement scolaire grâce à des applis telles Smartschool. Vous l’aurez compris : la génération alpha maîtrise parfaitement la technologie et en est la prescriptrice au sein de son foyer.

On ne la fait pas à un Alpha

La façon d’atteindre les Alpha est drastiquement différente de celle utilisée pour ses aînés. Ils ne regardent plus la télévision mais des replays sur YouTube et ne sont pas plus sensibles aux notifications sur leurs dispositifs connectés que les pseudo-recommandations des influenceurs de masse.

L’Alpha maîtrise la technologie moderne aussi naturellement que sa brosse à dents ou une cuillère, il l’utilise ainsi principalement dans un but d’amélioration de son quotidien ou de recherche d’information simple.

L’évolution de la communication vers ce groupe cible est donc intéressante à observer car on sait l’Alpha méfiant et critique. Il est né (ou naîtra) de parent issu de la génération Y et de milléniaux. Pourquoi est-ce important ? Parce qu’il il est le premier à être ouvertement confronté à toutes les configurations familiales possibles : recomposées, monoparentales, homoparentales ou traditionnelles. Par ailleurs ses parents ont connu plus d’instabilités sociales et financières que les précédents. Terrorisme, chômage, catastrophe climatique, des mots qui résonnent au quotidien chez l’Alpha et qui lui donnent envie de retrouver des choses simples, vraies et saines.

Par ailleurs, la génération Alpha est, et sera, tellement exposée à la surcommunication qu’elle exigera non plus un storytelling mais un storyDOing. De la part de ses élus, des artistes qu’elle écoutera que des marques qu’elle consommera elle exigera une transparence totale. C’est pourquoi l’Alpha aura besoin d’être connu et reconnu dans son comportement d’achat. La personnalisation des offres qu’ils lui seront faites devra lui correspondre par tout temps. Finis donc les e-mailings de masse dont le seul champ dynamique concerne le prénom du destinataire.

Mais si vous les séduisez un Alpha sortez trompettes! Cette génération n’hésitera pas à devenir ambassadrice de ses choix qu’elle affichera sur ses réseaux et auprès de sa communauté, fière de vous avoir choisi.

Merci les Alphas !

Les générations Z et Alphas sont du pain béni pour tous. Elles obligent les marques à se réinventer, à mieux communiquer, à être authentiques et bienveillantes envers leurs clients. Autant de points positifs dont nous bénéficions tous.